Halte aux expulsions
L'expulsion : la pire des solutions
Voir ci dessous le courrier envoyé au Préfet de la Seine Saint Denis
Monsieur le préfet
Préfecture de la Seine Saint Denis
93 000 Bobigny
Objet : expulsion de Mme Sarah Meyer
Monsieur le préfet,
Nous avons pris connaissance de la procédure d’expulsion qui frappe notre camarade Sarah Meyer qui est domiciliée à Montreuil à l’OPH Montreuillois.
Quelque soit les motivations qui vous ont amené à prendre une pareille décision nous ne pouvons admettre que le traitement d’une dette locative puisse entraîner des conséquences aussi graves.
Cette procédure barbare est malheureusement monnaie courante. Il s’agit d’une pratique inhumaine qui jette des milliers de familles et d’enfants dans une grande détresse, les renvoyant à une précarité plus grande encore.
Il y a donc urgence à rappeler que le logement est un droit fondamental qui doit être garanti par l’Etat à tout à un chacun et notamment aux victimes de la crise économique que nous traversons, dont la cause est à rechercher dans les excès de l’ultralibéralisme.
Urgence absolue, lorsque nous savons que la situation du mal logement s’aggrave pour 10 millions de personnes concernées alors que nous sommes au 21ème siècle dans un pays considéré comme la 5ème puissance mondiale.
Nous affirmons que le logement ne peut être assimilé à une marchandise comme une autre soumise à la loi du marché.
Depuis le 1er avril, les expulsions des locataires par les bailleurs ont repris en toute légalité. C’est le retour des angoisses pour de nombreuses familles comme le déplore la Fondation Abbé Pierre.
La fin des frimas d’hiver n’est pas synonyme du retour à « meilleure fortune » pour toutes les victimes de la crise économique et sociale, du chômage, de la précarité, des faibles revenus et de la pauvreté.
Nous réaffirmons notre opposition aux expulsions locatives systématisées pour non-paiement des loyers ou aux coupures d’eau, d’électricité et de chauffage, que ce soit dans le parc public ou dans le parc privé.
La Cgt apportera son soutien et participera aux initiatives d’action contre les expulsions, elle refuse que soit ajoutée à la pauvreté et à la misère, l’exclusion par l’expulsion des locataires de leur logement.
Cela n’est pas digne de la France des droits de l’homme.
Pour toutes ces raisons et parce que nous vous savons attacher à ses valeurs fondatrices nous vous demandons un sursis pour que des solutions dignes soient trouvées permettant d’éviter que notre camarade ne bascule de manière irrémédiable dans la précarité misère et l’exclusion.
Nous restons disponibles dans un état d’esprit constructif et vous prions d’agréer Mr le préfet, l’expression de notre considération distinguée.
Responsable fédéral de la région IDF CGT
Denis Vinchent