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Fier.e.s de travailler pour le service public du logement

 

 

20 octobre 2014 1 20 /10 /octobre /2014 20:15

cgtCommuniqué de la CGT ADOMA

 

Mesdames, Messieurs les membres du comité mixte d’information et de concertation.

 

Parce qu’il s’agit d’un droit fondamental, la responsabilité de l’Etat est pleinement engagée en matière de logement social. Pour mener à bien ses politiques d’utilité publique, il se doit d’avoir à son service de puissants outils adaptés et réactifs : ADOMA*, Société d’Economie Mixte fondée en 1956, est l’un de ces outils dans le domaine du logement très social.

 

   Cette société, dont l’Etat possède 57% des parts, est très impliquée dans l’insertion par le  logement des personnes en situation de précarité, voire même de très grande précarité ;  Mais également par dans la mise en place des différents programmes publics ou missions d’urgences ponctuelles qui lui sont directement confiées (logement des demandeurs d’asile, aires de gens du voyage, accueil urgence SDF, relogement des roms, des sinistrés, des catastrophes naturelles, etc.…).

 

Depuis quatre ans, l’Etat a engagé un processus de désengagement, en faisant voter par l’Assemblée Nationale  l’amendement 376 du projet de Loi de finances rectificatif du 10 décembre 2009, qui devrait le conduire à très court terme dans une position d’actionnaire minoritaire, entrainant la perte du statut de SEM dont bénéficie ADOMA depuis sa création pour celui d’une Société Anonyme de droit commun.  Les conséquences de ce changement de forme juridique seront pour l’État :

 

La perte du contrôle de la stratégie économique et du développement de l’entreprise,

De se retrouver face aux règles libérales des marchés de  l’offre et de la demande, et donc accepter de payer plus cher demain, les prestations d’aujourd’hui.

Subir un refus pur et simple  d’Adoma de répondre à un appel d’offre de l’Etat devenu actionnaire minoritaire, parce que les exigences en matière notamment de rentabilité ou de stratégie de développement du nouvel actionnaire majoritaire le Groupe SNI, ne seront pas remplies, et donc l’obligation pour l’Etat de trouver un nouveau partenaire !

Pour la gouvernance, c’est la disparition pure et simple de la représentativité des salariés au sein du conseil d’administration.        

 

 

Face à la marchandisation du logement social et la privatisation de l’entreprise, les salariés défendent le statut de Société d’Economie Mixte en rejetant l’absorption par le Groupe SNI :

 

 

Initié sous la présidence Sarkozy, le désengagement de l’Etat vise à faire tomber ADOMA dans l’escarcelle de son deuxième actionnaire, la Société Nationale Immobilière (SNI), par ailleurs filière de la Caisse des Dépôts et Consignations. A cette même époque, André Yché aux travers de notes blanches a proposé à la puissance publique d’introduire les pratiques spéculatives des promoteurs immobiliers au sein du secteur du logement social et réaliser les « plus-values latentes ».

 

   Depuis quatre ans, la Direction Générale d’ADOMA, issue du Groupe SNI, en prépare la privatisation.

 

La CGT ADOMA défend les missions sociales (logement accompagné des plus précaires, asile, urgence) de l’entreprise. Depuis son arrivée, elle n’a eu de cesse que d’affaiblir les outils d’insertion (suppression des espaces de convivialité dans les foyers et résidences, suppression des gardiens de nuit, menaces  sur le métier d’animateur, etc...)

 

La CGT ADOMA représentant les salariés s’oppose à la disparition de certaines fonctions internes au bénéfice de GIE (Maitrise d’ouvrage directe, Informatique, Paie, etc...)

 

 

La CGT ADOMA n’est pas favorable au recours à la vente en état futur d'achèvement (VEFA) pour le logement très social. Cette stratégie, en retirant la maitrise d’ouvrage, relègue le logement social à un rôle résiduel de gestion des publics défavorisés.

 

Si la CGT Adoma et les salariés peuvent entendre le souhait émis par la Cour des Comptes de susciter des "synergies entre la SNI et ADOMA", cela ne signifie pas que la privatisation de l’entreprise soit le préalable nécessaire   : il existe suffisamment de formes de partenariat possibles, respectant l'indépendance et la spécificité de chacun, d'autant que la SNI est déjà un actionnaire important d'ADOMA.

 

 

Cette politique néfaste pour les publics fragiles accueillis par ADOMA s’est doublée de violentes attaques contre les salariés de l’entreprise.

 

Face à la Direction et ses attaques contre l’emploi et les conditions de travail, la CGT Adoma défend les salariés de l’entreprise :

 

   La Direction est là pour accomplir une mission stratégique : tailler dans l’entreprise et ses statuts afin de mettre ADOMA aux normes des autres entreprises du groupe SNI :

 

 

    -      En 2010, un PSE a été mis en place conduisant à une réduction de 20% des effectifs.

Son parc locatif a été mis en vente pour générer du cash.

 Aggravation des conditions de travail et modification des procédures au niveau de l’ensemble des métiers (ouvriers, personnels administratifs, cadres, travailleurs sociaux…) aboutissant à un fort taux d’absentéisme

la situation sociale s’est aggravée du fait de la dénonciation unilatérale de l’ensemble des accords d’entreprise (temps de travail, classification, etc.…), y compris ceux concernant la représentation du personnel, rendant plus difficile  l’exercice du droit syndical.

 les salaires des salariés ont été gelés (mais pas la rémunération occulte des dirigeants payée par le Groupe SNI)

la multiplication des réunions avec les organisations syndicales ne parvient pas à masquer la parodie de dialogue social qui règne dans l’entreprise.

 

 

C’est pourquoi la CGT Adoma en défense des intérêts des salariés et des missions de service public de l’entreprise :

 

est contre le désengagement de l’état et à la prise de contrôle de l’entreprise par le Groupe SNI, aucune condition n’étant réunie pour cela.

 

 demande à l’Etat de rester engagé au sein de l’entreprise en qualité d’actionnaire majoritaire, pérennisant le statut de Société d’Economie Mixte d’ADOMA.

 

 

 demande la  réallocation des moyens  afin que le personnel d’ADOMA, créateur de richesse et âme de l’entreprise, puisse être récompensé à la hauteur des efforts fournis lors du redressement ainsi que pour l’accomplissement  des missions quotidienne d’utilité publique.

 

demande à l’État d’investir pour le développement d’Adoma, entreprise saine et bénéficiaire au service des citoyens les plus démunis et les plus fragiles d’entre nous.

 

 

La Commission Exécutive CGT Adoma

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