Paris, 15 oct 2014 (AFP) - Publié aujourd'hui à 18h48 -
A l'appel de l'association Droit au Logement (Dal), environ 150 personnes ont occupé un gymnase de la ville de Paris, pour réclamer que les familles bénéficiaires du droit au logement opposable (dalo), c'est-à-dire que l'Etat doit reloger, puissent bénéficier d'un logement social de la ville.
Ils réclamaient notamment que la nouvelle "cotation" des demandes de logement social mise en place par la ville de Paris début septembre, c'est-à-dire leur priorisation en fonction de critères objectifs et publics, prenne en compte la situation des ménages dalo et les habitants de logements indignes ou indécents.
Ils demandaient également que les classes populaires ne soient pas exclues des quartiers HLM de la capitale, dénonçant "une épuration sociale" au détriment des plus démunis.
La ville de Paris devait les recevoir en fin de journée.
Le collectif des mal-logés en colère a manifesté de son côté devant le siège du groupe SNI, filiale de la Caisse des dépôts (CDC) et premier bailleur social français, pour demander plus de logements sociaux peu chers à Paris et en petite couronne, estimant, selon un communiqué, que "les logements créés par le groupe dans ce secteur "ont le plus souvent un loyer élevé avec des charges très importantes, et entrent dans la catégorie des logements sociaux les plus chers. Ils sont inaccessibles à 85% des demandeurs de logement parisiens et de la petite couronne".
Dans un communiqué, le groupe SNI a assuré qu'il consacrait "un effort particulier en faveur des publics les plus démunis". Il a précisé que "sur 7.000 mises en chantier prévues pour 2014, près des deux tiers sont destinés à l'accroissement du parc social. Cet effort sera amplifié au cours des prochaines années dans le cadre du plan de relance du logement social en cours de déploiement".
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Par AFP