Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

Recherche

Fier.e.s de travailler pour le service public du logement

 

 

30 janvier 2022 7 30 /01 /janvier /2022 10:56
Quartiers populaires : 103 maires d’Île-de-France interpellent les candidats à la présidentielle
Quartiers populaires : 103 maires d’Île-de-France interpellent les candidats à la présidentielle
Quartiers populaires : 103 maires d’Île-de-France interpellent les candidats à la présidentielle

 

Evry (Essonne). Les élus proposent de développer les aides pour la rénovation énergétique et la mise aux normes des appartements dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). LP/F.G.

Evry (Essonne). Les élus proposent de développer les aides pour la rénovation énergétique et la mise aux normes des appartements dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). LP/F.G.

Ils tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme. À l’initiative de l’association des maires d’Île-de-France (Amif) et de l’association des maires Ville & Banlieue, 103 élus ont signé une tribune appelant les candidats à l’élection présidentielle à proposer des solutions pour les banlieues.

En Île-de-France, on compte 272 quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) répartis dans 160 communes, soit 1,5 million d’habitants. Malgré ce chiffre, pour Stéphane Beaudet, maire (SE) d’Évry-Courcouronnes (Essonne) et président de l’Amif, « la politique de la ville est systématiquement la grande absente des campagnes électorales, c’est encore pire cette année où l’on aborde de moins en moins les sujets de fond ».



Pourtant, les problématiques, exacerbées par la crise sanitaire, sont bien là. Pour ne citer qu’un seul exemple, « les habitants des QPV ont trois ans d’espérance de vie en moins que dans le reste de l’Île-de-France », rappelle le maire.

Ce n’est pas la première fois que les élus de banlieue sonnent l’alerte. Après la suppression des emplois aidés à l’été 2017, ils avaient lancé l’appel de Grigny. Trois ans après l’enterrement du rapport Borloo, ils avaient en novembre 2021 envoyé un nouvel appel à l’aide, demandant à ne pas être oubliés dans le plan de relance. Même si les banlieues ont bénéficié de 3 milliards d’euros d’aides dans le cadre du comité interministériel des villes, ce « rattrapage est toujours bon à prendre mais doit être pérennisé », selon Stéphane Beaudet.

Passer des aides exceptionnelles à du durable

C’est pourquoi lui et les 102 autres élus signataires demandent en premier lieu de la constance dans les politiques publiques. « L’État initie des dispositifs mais progressivement il se retire, on doit ensuite retourner au combat avec les préfectures et les ministères pour tenter de conserver les financements. » Le problème, selon lui, c’est qu’« en banlieue, les crédits exceptionnels des politiques de la ville ont remplacé le droit commun ».

Parmi les propositions, Stéphane Beaudet demande un recensement des quartiers pauvres ou en voie de paupérisation qui ne sont pas comptabilisés comme quartiers prioritaires de la politique de la ville.

«La politique de la ville est systématiquement la grande absente des campagnes électorales», déplore Stéphane Beaudet, président de l’Amif (Archives).
«La politique de la ville est systématiquement la grande absente des campagnes électorales», déplore Stéphane Beaudet, président de l’Amif (Archives). LP/F.G.

En matière d’éducation, l’Amif préconise le développement des cités éducatives et les ouvrir aux territoires dont les établissements scolaires ne sont pas en REP et REP + mais qui concentrent des difficultés. « Avec ça, on prépare les vingt prochaines années. »

Du côté des logements, les élus proposent de développer les aides pour la rénovation énergétique et la mise aux normes des appartements dans les QPV afin de les rendre plus attractifs et de faire baisser les dépenses énergétiques.

Une politique de santé mentale adaptée

Alors que les banlieues ont subi de plein fouet la crise sanitaire, l’Amif souhaite également des politiques de santé mentale adaptées. « Il faut inciter les psychologues et les psychiatres à s’installer dans ces quartiers et intensifier le recrutement de psychologues dans les établissements scolaires », estime Stéphane Beaudet.

Sur les collégiens et lycéens, les maires de banlieue demandent plus de coopération pour combattre les rixes entre bandes, qui se sont multipliées ces dernières années.



Les violences intrafamiliales sont elles aussi « un fléau dans nos communes », poursuit l’élu. À Évry-Courcouronnes, « il n’y a pas un jour où la police n’est pas appelée pour des violences conjugales ».

À côté d’un renforcement de la formation des forces de l’ordre, « ça passe aussi par la prévention chez les jeunes en partenariat avec l’Éducation nationale sur les questions d’égalité entre les sexes et de la marchandisation du corps des femmes ». Car, dans sa commune et les quartiers populaires, « la prostitution des mineurs est elle aussi très alarmante, c’est un vrai sujet ».

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Pages

Service Public du logement

j-aime-HLM-SP.jpg

 

Soyons connectés !!!

Inscrivez-vous.jpgPour être informé chaque fois qu'un article est mis sur le blog,
inscrivez vous ci dessous en indiquant votre adresse émail.

Histoire des structures de la CGT

Voir la vidiéo en cliquant sur le lien suivant : link

structures-CGT.JPG