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5 juin 2019 3 05 /06 /juin /2019 05:31

La moitié des salariés du bailleur social l'Ophis en grève à Clermont-Ferrand

La moitié des salariés du bailleur social l'Ophis en grève à Clermont-Ferrand
150 salariés étaient en grève le 4 juin.

 

 

 

 

Publié le 04/06/2019 à 16h49

La moitié des salariés du bailleur social l'Ophis en grève à Clermont-Ferrand

150 salariés étaient en grève le 4 juin. 

 

Près de 150 salariés de l'Ophis, bailleur social, sont en grève, soit presque la moitié des effectifs du groupe. Les salariés dénoncent principalement une dégradation des conditions de travail, ainsi qu'une baisse de proximité avec les locataires.

150 salariés de l'Ophis (Office public de l'habitat et de l'immobilier social) étaient rassemblés rue de Blanzat, à Clermont-Ferrand, pour manifester ce mardi matin 4 juin. Ils avaient de nombreuses revendications en tête.

"Stress au travail"

« Cela fait deux ans que nous avons une nouvelle direction. Depuis, les conditions de travail n'ont jamais cessé de se dégrader. On assiste à davantage de stress au travail, pour ne pas dire souffrance dans certains cas », déplore Juan Antonio Cachinero, du syndicat SYFATAR CGT. 

Pour l'Ophis, c'est une première. Jamais le bailleur social n'avait connu de grève parmi ses effectifs depuis sa création, en 1951, sous le nom de l'Opac. 

Salaires gelés

Les problématiques sont nombreuses pour les salariées de l'Ophis.

« En 2018, nos salaires ont été gelés. Cette année, les augmentations sont en dessous de l'inflation. Nous souhaitons une augmentation de 3 %  pour les salaires inférieurs à 2.000 € bruts », rapporte Juan Antonio Cachinero. 

Les salariés de l'Ophis réclament un meilleur dialogue social pour trouver des solutions sans avoir à passer par la grève.

 

 

 

Juan Antonio Cachinero, du syndicat Syfatar CGT, explique pourquoi la moitié de l'entreprise @Ophis63 est en grève ce matin.

 

Un problème de relation avec les locataires

Pour eux, les relations qu'ils entretiennent avec les locataires sont de plus en plus précaires.

« Nos agences ne sont presque plus ouvertes, à peine quelques heures par semaine, notamment à Thiers et à Riom. La direction veut ensuite prôner la proximité, ça n'a pas de sens », lâche le syndicaliste. 

Les syndicats se plaignent également de n'avoir personne à qui se référer. En effet le directeur général est parti fin avril. Depuis, la direction est assurée en  intérim par le directeur général adjoint, Laurent Cot. 

La direction s'exprime 

Ce dernier s'est exprimé sur la grève en aparté : 

Ils peuvent faire grève, c'est un droit fondamental. C'est la première et la dernière, je l'espère, affirme Laurent Cot. En revanche, nous avons déjà mené des discussions avec les syndicats il y a une quinzaine de jours. Nous avions annoncé que nous allons rectifier certains points. Mais il faut du temps pour corriger le tir.

Davantage d'embauches à venir

Pour pallier certaines problématiques, notamment la charge de travail dans des services en difficulté, la direction annonce que des CDD seront engagés. 

« Nous déplorons par contre cette volonté d'augmentation de salaire sachant que les salaires sont déjà très hauts dans notre entreprise. Nos salariés n'ont rien à envier aux autres bailleurs sociaux. Notre masse salariale représente déjà 18 millions d'euros pour 327 salariés chaque année », avance Laurent Cot. 

Dans un autre temps, le budget alloué à l'entretien des biens immobiliers a été revu à 8,5 millions d'euros. La réduction des allocations de logement sociale (ALS) serait responsable de cette baisse d'après la direction. 

Pour répondre à la réduction des heures d'ouverture des guichets pour le public, la direction se défend en annonçant vivre avec son temps : « Nous avons ouvert une station d'appel en interne où des personnes ont pour mission de répondre aux locataires. De plus, il est possible de remplir directement sur internet des demandes. Aujourd'hui notre service fonctionne comme ça. Il n'y aura pas de retour en arrière, on peut l'améliorer en revanche. »

L'Ophis du Puy-de-Dôme compte 327 salariés et s'occupe de la gestion de 16.000 logements sociaux pour 37.000 résidents dans le département. Mardi 4 juin, 150 salariés de l'entreprise étaient en grève pour dénoncer une dégradation des conditions de travail. Ils ont aussi exprimé la volonté d'une hausse des salaires.

Simon Dubos 

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