Moins d’un an après l’annulation de l’encadrement des loyers à Paris, la Ville contre-attaque. La mesure sera réintroduite temporairement à l’automne.
L’encadrement des loyers refait surface. Moins d’un an après l’annulation du dispositif par le tribunal administratif de Paris, la Ville entend bien le rétablir.
« Dès son annulation, nous avions demandé au gouvernement de faire appel de cette décision et de prendre en urgence des mesures nécessaires pour permettre que l’encadrement des loyers puisse s’appliquer dans les zones tendues. Nous utiliserons la loi Elan qui permet désormais d’expérimenter la mesure à l’échelle d’une ville pendant une durée de cinq ans. », explique Ian Brossat, adjoint (PCF) à la maire de Paris chargé du logement.
Un rétablissement du dispositif dès cet automne
La décision a été annoncée mercredi au moment où la CLCV (Consommation, Logement et cadre de Vie) a dévoilé les résultats de son enquête sur l’impact de l’annulation de l’encadrement des loyers au cours des six derniers mois. Selon l’association, qui a examiné plus d’un millier d’annonces dans la capitale, depuis la fin de l’encadrement, le nombre de loyers conformes à la loi Alur a chuté de 13 % en six mois, après trois ans de stabilité.
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« Cette enquête confirme la hausse considérable des prix des loyers que nous craignions », regrette Ian Brossat, adjoint (PCF) chargé du logement.
L’application de la mesure entre 2015 et 2017 a permis selon l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (OLAP) de contrôler les loyers qui n’ont progressé que de 1 %, alors qu’ils doublaient entre 2005 et 2015.
« Nous rétablirons le dispositif pour que ceux qui travaillent à Paris puissent s’y loger, en particulier les jeunes, les étudiants, les familles monoparentales et les familles de la classe moyenne qui furent les premiers bénéficiaires », justifie Ian Brossat.
D’autres villes devraient emboîter le pas de la capitale.