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15 août 2015 6 15 /08 /août /2015 11:53
Bourges Habitat victoire contre la privatisation
Fin du rapprochement entre Bourges Habitat et Jacques Coeur Habitat
Le maire de Bourges, Pascal Blanc (UDI) est finalement revenu sur le rapprochement entre Bourges Habitat et Jacques Coeur Habitat annulant une fusion qui était à l'étude depuis plus d'un an et demi.
 
Une satisfaction pour les 75 salariés de Bourges Habitat qui ne voulaient pas entendre parler de ce qu'ils ont toujours considéré comme "une privatisation", Bourges Habitat étant un bailleur public tandis que Jacques Coeur Habitat est un bailleur privé.
 
Bourges Habitat va donc reprendre peu à peu son autonomie quittant le Groupement d'intérêt économique (GIE) créé au moment de l'annonce de la fusion. Il n'empêche. La situation financière de Bourges Habitat ne lui permet pas d'aborder l'avenir avec sérénité et le maire de Bourges réfléchit à plusieurs pistes de mutualisation notamment avec l'Office départemental HLM.

 

Le rapprochement entre Bourges Habitat et Jacques Cœur Habitat ne se fera pas

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Les salariés de Bourges Habitat étaient en lutte depuis plus d’un an et demi. - photo d’archives Stéphanie Para

Les salariés de Bourges Habitat étaient en lutte depuis plus d’un an et demi. - photo d’archives Stéphanie Para

La fusion entre Bourges Habitat et Jacques Cœur Habitat a été finalement abandonnée par le maire Pascal Blanc. Bourges Habitat reprend donc son autonomie. Un soulagement pour les salariés.

 

«Après plus d'un an et demi de lutte, nous sommes enfin arrivés à une solution acceptable mettant fin à un rapprochement dont aucun de nous ne voulait entendre parler… » Les délégués CGT de Bourges Habitat avaient le sourire hier en annonçant que finalement le maire de Bourges, Pascal Blanc (UDI), était revenu sur sa décision de rapprocher les deux bailleurs sociaux de la ville, Bourges Habitat et Jacques Coeur Habitat.

Ainsi Bourges Habitat va quitter le giron du Groupement d'intérêt économique (GIE) créé il y a plus d'un an dans le cadre de ce rapprochement entre les deux organismes, probablement pas avant l'année prochaine. Et, depuis hier, le directeur délégué à Bourges Habitat, Jean-Pierre Lafont-Cassiat en prend la direction générale.

L'enquête de la Milos

La fusion entre un organisme public (Bourges Habitat) et un organisme privé (Jacques Coeur Habitat) est donc abandonnée. Une fusion qui était examinée avec intérêt par le national en raison du caractère inédit d'un rapprochement entre public et privé. Et c'est d'ailleurs cette différence statutaire qui a posé de nombreuses difficultés. Bourges Habitat compte en effet 75 salariés dont 65 agents territoriaux ayant le statut de fonctionnaires. Hors de question pour ces derniers d'abandonner ce statut en passant dans le giron de Jacques Coeur Habitat. Hors de question également pour la ville de Bourges de pouvoir absorber ces agents en les incluant dans la collectivité. « Il était pour nous impossible d'imaginer pouvoir transférer autant d'agents au sein de la municipalité de Bourges », confirme le maire Pascal Blanc.


Ce dernier étudie différentes pistes pour stabiliser l'office public avec pourquoi pas un éventuellement rapprochement mais cette fois avec l'Office public départemental d'HLM. « Pour l'instant rien n'est acté et il faut avant tout vérifier que la situation de l'office départemental permette une telle fusion », souligne encore Pascal Blanc.D'ailleurs cette fusion avait été dénoncée à la suite d'une enquête conduite par la mission interministérielle d'inspection du logement social (Milos) en décembre 2014. Enquête qui s'était soldée par une mise en demeure : soit le rapprochement se faisait immédiatement, soit Bourges Habitat retrouvait son autonomie. Et c'est donc cette seconde solution qui a été préférée par le maire de Bourges.

Finances critiques

Une autonomie qui n'efface pas une situation financière « critique » pour Bourges Habitat. Actuellement, l'organisme a la gestion de 3.500 logements (majoritairement du collectif) et est donc loin de posséder une taille critique pour une gestion optimale. « Mon objectif était, notamment par le biais de cette fusion, de tendre vers une gestion s'approchant de 10.000 logements », précise encore Pascal Blanc. Un maire qui réfléchit également à la cession d'une partie du patrimoine de Bourges Habitat afin de trouver des liquidités permettant à l'office de retrouver quelques marges de manoeuvres.

Vers le département ?

Les salariés de Bourges Habitat peuvent donc souffler à nouveau eux aussi. « L'abandon de la piste du rapprochement avec Jacques Coeur Habitat va se faire progressivement et les effets ne seront pas forcément visibles à court terme », soulignent les délégués CGT. Et si chacun savoure cette « victoire », la préoccupation demeure autour de la pérennité de Bourges Habitat et plus directement sur les conditions du suivi des différents locataires. D'autant plus que se profile, probablement à la fin 2016, un rattachement du bailleur à l'agglomération de Bourges Plus. Un transfert qui sera « sans conséquence pour les employés de Bourges Habitat » rassure Pascal Blanc.

Frank Simon

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