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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 22:13
De plus en plus de propriétaires immobiliers sont en difficulté financière

LE MONDE | 19.01.2015 à 11h13 • Mis à jour le 20.01.2015 à 11h03 | Par Isabelle Rey-Lefebvre et Jérôme Porier



 

Une maison en construction dans la banlieue de Rennes, en novembre 2014.

Les propriétaires qui vivent en dessous du seuil de pauvreté sont de plus en plus nombreux. Dans un rapport publié lundi 19 janvier, l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (Anah) estime que leur nombre s’élève à 1,4 million. « Nous voyons, en périphérie des villes, de jeunes couples qui, pour devenir propriétaires, achètent un bien en mauvais état avec l’ambition de le retaper, se retrouvent vite asphyxiés par le crédit et les charges et ne peuvent achever les travaux prévus », signale Blanche Guillemot, directrice de l’Anah.

C’est le cas de Bruno et Elisabete Ferreira, 25 et 26 ans, qui ont acquis, en 2012, une maison des années 1960, dans un petit village de l’Oise : « Nous avions bien vu que les fenêtres étaient du simple vitrage, mais pas réalisé que la maison serait si difficile à chauffer, entraînant une note de gaz de 2 000 euros par an », raconte Elisabete. Leurs revenus, de 2 800 euros par mois, avec une charge de crédit de 950 euros, ne leur permettent donc pas d’engager, sans aide, les travaux nécessaires.


« Nous n’avions pas anticipé ces travaux de fond »

Le mouvement pour l’amélioration de l’habitat (PACT) pour Paris, les Hauts-de-Seine et le Val-d’Oise, opérateur de l’Anah sur le terrain, a estimé à 18 000 euros le changement des huisseries, l’isolation des combles et l’achat d’une chaudière neuve. L’essentiel de ces travaux pourront être exécutés – excepté l’isolation des murs, trop coûteuse – grâce aux 13 700 euros de subventions que l’Anah va débloquer. Mais le reste sera à la charge du couple. « Il est vrai que nous n’avions pas anticipé ces travaux de fond et nous avons un peu gaspillé nos économies dans la décoration, la peinture, le carrelage… », admet Elisabete.


« Les accédants s’endettent de plus en plus, sur des durées de plus en plus longues, avec le risque que les aléas de la vie, divorce, chômage, pépins de santé, par ailleurs plus fréquents qu’auparavant, se produisent en cours de remboursement, avec des conséquences dramatiques et des impayés », observe Delphine Agier, chargée de mission copropriété auprès du PACT Rhône-Alpes« Un nombre croissant de copropriétés se retrouvent en difficulté, et les travailleurs sociaux sont peu enclins à aider les copropriétaires, car ils les croient à la tête d’un patrimoine qui peut être vendu, liquidé pour résorber la dette. Mais où iront-ils se loger ? », demande-t-elle. Le phénomène est fréquent dans de grandes villes comme Lyon et Marseille. L’Anah jauge que 19 % des immeubles en copropriété, en France, sont ainsi financièrement fragilisés. Une bombe à retardement.


Dettes, taxe foncière et charges de copropriété

Tout allait bien pour le couple Ben Ali et leurs quatre enfants, qui avait fait l’acquisition d’un bel appartement de 85 mètres carrés dans le 3e arrondissement de Marseille jusqu’à la faillite de leur restaurant, en 2005. Depuis, ils accumulent les dettes, taxe foncière, charges de copropriété : « En principe, elles s’élèvent à 495 euros par trimestre, mais de nouvelles dépenses de travaux, de ravalement, d’ascenseur, s’ajoutent sans cesse, ainsi que des frais de justice, des pénalités de retard ou des intérêts qui nous asphyxient. Malgré le dépôt d’un dossier de surendettement auprès de la Banque de France, et bien que nous ayons fini de payer notre crédit, on ne s’en sort pas… », explique Nora Ben Ali.


L’appartement aurait, en outre, besoin d’une bonne rénovation, avec une mise aux normes de l’électricité, une chaudière plus performante et une réfection de la salle de bains : 60 000 euros minimum. Ici, le PACT des Bouches-du-Rhône a inventé un montage original : le bail à réhabilitation, qui rend la famille Ben Ali locataire du PACT pendant douze à quinze ans, moyennant un loyer modéré et sans taxe foncière ni charges de copropriété. Au terme de ce bail, le couple redeviendra propriétaire de son appartement. « Certaines personnes sont si contentes de devenir propriétaires qu’elles sous-estiment les dépenses afférentes. Pour les aider à s’en sortir, nous estimons indispensable de trouver une solution qui les maintienne dans les lieux », plaide Magali Adjiman, responsable du service maîtrise d’ouvrage d’insertion du PACT des Bouches-du-Rhône.


Lire aussi : Immobilier : les nouveautés de 2015


 

 
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/argent/article/2015/01/19/de-plus-en-plus-de-proprietaires-immobiliers-sont-en-difficulte-financiere_4558882_1657007.html#f7vUcZZHx6ecoGYM.99

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