Le Tribunal administratif a annulé au fond l’arrêté anti - expulsion pris par le Maire de Grenoble en 2019 après une campagne du DAL, des associations et de collectifs.
Nous dénonçons cette décision car, si la justice administrative annule systématiquement les arrêtés municipaux anti-expulsion à la demande des Préfets, ce jugement va peser sur les nombreux locataires et habitants en difficulté de paiement de loyer du fait de l’état d’urgence sanitaire et de la crise sociale.
Ainsi, 2021 pourrait connaître un doublement des expulsions forcées, par rapport à 2018 qui était déjà une triste année record.
Si le Gouvernement ne prononce pas des mesures, dont un moratoire des impayés de loyers de logement, une année blanche des expulsions, un fonds conséquent d’aides aux impayés, 2021 s’annonce dramatique. Il reviendra alors aux Maires de prendre les décisions qui s’imposent pour protéger leurs administrés les plus fragiles.
C’est pourquoi, cette décision du TA ne doit pas empêcher les Maires engagés qui ont pris des arrêtés contre les expulsions sans relogement de reprendre, à la fin de la trêve hivernale des expulsions et des coupures d’énergie du 31 mars, un arrêté général afin de bloquer toute nouvelles mises à la rue, mais aussi toute coupure d’énergie.
Il faut rétablir aussi l’énergie aux occupants du quartier de l’Abbaye :
A ce sujet, nous rappelons qu’il faudrait rétablir les fluides, coupés depuis la mi décembre à 52 sans abris, dont des femmes et des enfants, qui occupent 8 logements, parmi les 234 vacants que compte depuis 5 ans le quartier de l’Abbaye.
Ils vivent depuis dans le froid et le noir, il faut rétablir les fluides, au moins pour raison humanitaire.
La fédération DAL a apporté son soutien à DAL 38 et les habitants qui sont prêts à discuter sur ce dossier avec la ville de Grenoble, la métro et ACTIS, afin de mettre en place une solution satisfaisante de part et d’autre.