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29 novembre 2024 5 29 /11 /novembre /2024 20:05
"Un pillage en bande organisée " au moins 18 millions d'euros de détourner à l'ex Office HLM de Bobigny

Bruits de couloirs, ambiance délétère… Un vif émoi a traversé les couloirs des agences de proximité d’Est Ensemble Habitat de Bobigny et Bondy (Seine-Saint-Denis) cette semaine. Des enquêteurs de la police judiciaire sont venus interpeller trois agents de l’office, dans le cadre de l’enquête ouverte pour détournement de fonds publics, corruption, abus de biens sociaux (entre autres) visant d’anciens agents de l’office public de l’habitat (OPH) de Bobigny, sous la mandature de Stéphane de Paoli (UDI), qui fut maire de la ville de 2014 à 2020.

Un premier homme a été placé en garde à vue mardi 26 novembre, deux autres l’ont été le lendemain. Il s’agit de deux responsables de secteur — dont le rôle est d’encadrer les techniciens et les gardiens — et d’un technicien. Tous trois travaillaient à l’OPH de Bobigny avant sa fusion, début 2023, avec les offices de Bagnolet, Bondy et Montreuil, désormais regroupés au sein du bailleur Est Ensemble Habitat. « Nous attendons maintenant les décisions de police et de justice pour prendre des mesures de ressources humaines », explique son président, Florent Guéguen.

« Une estimation »

Selon ses services, au moins 18 millions d’euros auraient été détournés entre 2014 et 2020, lorsque l’office était présidé par le conseiller municipal Jonathan Berrebi (UDI). « C’est une estimation qui résulte des premières convocations et des premiers éléments d’enquête, poursuit Florent Guéguen. Ce montant devra être stabilisé. »

Il rappelle que l’Agence nationale de contrôle du logement social évoquait déjà « une perte de 10 millions d’euros » dans un rapport au vitriol sur la gestion de l’office par l’ancienne équipe. Le gendarme des HLM y dénonçait « une situation financière insoutenable et un déficit de compétences ».

« On parle indirectement de l’argent des locataires, des gens modestes »

« L’enquête judiciaire semble montrer que la fraude est encore plus massive et considérable pour un office de seulement 4 000 logements », rapporte le président d’Est Ensemble Habitat, qui dénonce des « faits scandaleux ». Le bailleur s’est constitué partie civile en avril 2023.

« On veut que les responsabilités soient sanctionnées et que les locataires de Bobigny puissent, au moins, indirectement, récupérer l’argent qui a été détourné, ajoute Florent Guéguen. C’est une affaire d’une extrême gravité : il s’agit d’argent affecté au logement public, on parle indirectement de l’argent des locataires, des gens modestes. Tout ça s’est fait à leur détriment. L’office s’est retrouvé dans l’incapacité de faire des travaux et d’assurer des prestations de proximité. »

Ces récentes gardes à vue et la révélation des mises en examen, au printemps, de Jonathan Berrebi et de l’ancien directeur par intérim de l’OPH de Bobigny Mallé Koïta, selon les informations de France 3, font également réagir Abdel Sadi (PCF), le maire de Bobigny.

« En début d’année, l’opposition ironisait sur le fait que les procédures judiciaires engagées depuis le début de mon mandat n’aboutissaient pas, commente-t-il ce vendredi. Les mises en examen révélées cette semaine montrent que la justice suit son cours, je m’en réjouis. Je l’ai dit depuis que je suis élu maire, il y a eu un pillage en bande organisée de l’OPH de Bobigny et d’autres satellites de la ville. »

En arrivant aux affaires en 2020, Abdel Sadi et son équipe avaient récupéré un office HLM en « quasi-cessation de paiements », lesté d’une dette dépassant les 100 millions d’euros et d’un tas de factures impayées depuis 2014. Plusieurs plaintes avaient alors été déposées pour favoritisme, détournement de fonds publics, détournement de biens publics, prise illégale d’intérêts, octroi d’avantages injustifiés, faux et usage de faux, escroquerie…

illégale d’intérêt, détournement de biens publics, corruption et trafic d’influence passifs par personne chargée de mission de service public, concussion, escroqueries en bande organisée, blanchiment. Membre actif de la campagne des municipales de 2014 sous l’égide de l’UDI, cet ostéopathe a été placé en détention provisoire entre mars et juillet 2024. L'ancien conseiller municipal est aujourd’hui sous assignation à résidence et porte un bracelet électronique.

L’ancien directeur par intérim Mallé Koïta est mis également en examen des chefs de favoritisme et recel, prise illégale d’intérêt et recel, détournement de biens publics et recel, corruption et trafic d’influence passifs par personne chargée de mission de service public, escroqueries en bande organisée, blanchiment, refus de communication d’une clé de déchiffrement. Il était resté un mois et demi à la tête de l’office. Il a été placé sous contrôle judiciaire.

Dès 2017, le Parquet National Financier a ouvert une enquête préliminaire pour détournements de fonds publics concernant la gestion de la ville de Bobigny par la majorité municipale UDI. 

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